La fraude bancaire

La fraude bancaire

La fraude bancaire se réfère à des activités illégales et trompeuses de coordonnées bancaires visant à obtenir des gains financiers de manière frauduleuse, généralement aux dépens d’une institution financière, de ses clients. Par exemple, il peut s’agir de l’utilisation frauduleuse de cartes de crédit.

Si vous constatez que les informations de votre carte bancaire ont été utilisées pour effectuer des achats en ligne, que vous n’avez pas effectués vous-même (et qui ne sont pas liés à d’autres utilisateurs réguliers de la carte), et que votre carte est toujours en votre possession, alors vous êtes probablement victime d’une fraude à la carte bancaire. Généralement, les signes révélateurs de cette fraude incluent la découverte d’achats en ligne non autorisés sur votre relevé bancaire, la réception d’un code de confirmation pour une transaction que vous n’avez pas initiée, ou encore une notification de votre banque signalant une tentative d’utilisation frauduleuse de votre carte bancaire sur internet.

En quoi consiste l’hameçonnage ?

Le phishing, également appelé hameçonnage en français, est une méthode frauduleuse visant à tromper les utilisateurs d’Internet, les incitant à divulguer des informations personnelles telles que des identifiants de connexion et des mots de passe, voire des données bancaires. Cette manipulation se fait en se faisant passer pour une entité de confiance, alors qu’en réalité, l’objectif est de récupérer frauduleusement ces informations sensibles. Il peut prendre la forme d’un message frauduleux, d’un SMS ou d’un appel téléphonique prétendument émanant d’institutions telles que des banques, des réseaux sociaux, des opérateurs de téléphonie, des fournisseurs d’énergie, des sites de commerce en ligne, des administrations, etc.

Je suis victime d’une fraude bancaire, puis-je me faire rembourser ?

La banque a l’obligation de vous rembourser. Il s’agit d’une responsabilité de plein droit. En effet, l’article L133-18 du Code monétaire et financier dispose « qu’en cas d’opération de paiement non autorisée signalée par l’utilisateur dans les conditions prévues (…), le prestataire de services de paiement du payeur rembourse au payeur le montant de l’opération non autorisée immédiatement après avoir pris connaissance de l’opération ou après en avoir été informé ».

En cas de fraude bancaire, la banque peut-il refuser de me rembourser ?

L’article L.133-18 du Code monétaire et financier offre la possibilité à la banque de refuser le remboursement s’il a de bonnes raisons de soupçonner une fraude de l’utilisateur du service de paiement et s’il communique ces raisons par écrit à la Banque de France. Par ailleurs, un paiement frauduleux ne peut faire l’objet d’un remboursement s’il date de plus de 13 mois. Toutefois, si ce paiement est effectué en dehors de l’Espace économique européen, le délai de remboursement est de 70 jours.

La charge de la preuve :

Bien que les textes reconnaissent l’obligation pour la banque de rembourser les sommes détournées, il peut s’exonérer de cette obligation en cas de soupçon de fraude (article L.133-18 du Code monétaire et financier. Toutefois, la jurisprudence nous rappelle que la banque doit prouver la fraude ou la négligence grave commise par l’utilisateur de service de paiement. La jurisprudence rappelle qu’en situation de négligence grave, la banque doit également démontrer l’absence de défaillance technique dans le déroulement de l’opération. Elle adopte une interprétation rigoureuse de la notion de négligence grave. Il en ressort que « ne constitue pas une négligence grave le simple fait d’ouvrir un fichier joint à un courriel contenant un virus, surtout en l’absence d’avertissement de la banque concernant les cyberattaques ».

Enfin, on notera que lorsqu’un utilisateur de services de paiement nie avoir autorisé une opération de paiement qui a été exécutée, ou affirme que l’opération de paiement n’a pas été exécutée correctement, il incombe à son prestataire de services de paiement de prouver que l’opération en question a été authentifiée, dûment enregistrée et comptabilisée et qu’elle n’a pas été affectée par une déficience technique ou autre (article L133-23 du Code monétaire et financier).

Articles liés

La protection des données personnelles et le secret bancaire

Les données personnelles sont des informations qui identifient une personne, telles que son nom, son adresse, son numéro de sécurité sociale, ses données de santé, ou tout autre élément qui la rend identifiable. Avec la numérisation croissante de nos interactions, la collecte et l’utilisation des données personnelles sont plus fréquentes que jamais. Cela soulève des questions importantes concernant la vie privée, la sécurité et les droits fondamentaux des individus.

Une des principales raisons pour lesquelles la protection des données personnelles est essentielle est la prévention de l’abus des informations. Lorsque des données sensibles tombent entre de mauvaises mains, cela peut entraîner une variété de problèmes tels que le vol d’identité, la fraude financière, le harcèlement en ligne, voire des atteintes à la sécurité nationale. Les entreprises qui collectent et stockent des données sont responsables de leur protection, car une fuite de données peut avoir des conséquences dévastatrices pour les personnes concernées.

Les consommateurs face au démarchage téléphonique en assurance : une pratique règlementée mais controversée

Le démarchage téléphonique est une pratique qui consiste à contacter des personnes par téléphone afin de leur proposer des produits, des services ou des offres commerciales. Bien qu’il ait été utilisé pendant de nombreuses années comme un outil de marketing, le démarchage téléphonique est devenu une pratique de plus en plus controversée en raison de son caractère envahissant et des abus. Alors que le gouvernement a tenu à renforcer la règlementation de cette pratique, les démarchages téléphoniques abusifs ne cessent de se multiplier. Une enquête menée par le service de la répression des fraudes (DGCCRF) a permis de mettre en lumière des pratiques abusives et un manque de transparence de la part de nombreux assureurs. Entre les falsifications de contrat et non-respect des procédures d’obtention de la signature des assurés, les droits des consommateurs sont loin d’être respectés. Focus sur ces abus et sur la règlementation en vigueur.

Les risques associés aux opérations et services bancaires

Les opérations bancaires sont le cœur battant de notre système financier moderne comprenant au sens de l’article L311-1 du Code monétaire et financier, la réception de fonds remboursables du public, les opérations de crédit, ainsi que les services bancaires de paiement. Cependant, il est essentiel pour l’intermédiaire de connaître les risques inhérents aux opérations et services bancaires et d’adopter des mesures de précaution pour les minimiser.

L’authentification forte à la lumière d’un arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation en date du 30 août 2023

Monsieur X en réponse à un appel téléphonique et à un message, avait communiqué à un tiers, qu’il pensait être un employé de la Banque, auprès de laquelle il a ouvert un compte, le code à six chiffres destinés à valider les paiements par internet à partir de ce compte et qu’à la suite de cette communication, un tel paiement, non réalisé par lui avait été effectué. Monsieur X a demandé à la banque de lui rembourser la somme qui avait été prélevée et de réparer son préjudice.